Les métiers de la forêt : un choix professionnel judicieux et passionnant
15 septembre 2024
Éducation Internationale
Des milliers d’immigrants font le choix de la formation professionnelle (FP) pour s’établir et travailler au Québec. La FP séduit les élèves internationaux grâce à des formations courtes, axées sur l’apprentissage de compétences concrètes, et données dans des environnements stimulants. Ces formations ouvrent sur des perspectives d’emploi attrayantes, notamment dans le secteur de la forêt, ce qui permet d’intégrer rapidement le marché du travail.
Alain Xiberras, 37 ans, Français natif de l’île de la Réunion, poursuit présentement un double diplôme d’études professionnelles en Aménagement de la forêt et en Protection et exploitation de territoires fauniques au Centre de Formation et d'Extension en Foresterie de l'Est-du-Québec (CFPRO) à Causapscal. Cette petite municipalité charmante de la région de La Matapédia, au Bas-Saint-Laurent, accueille l’un des quatre centres à offrir la formation en sol québécois. Alain Xiberras a choisi cette formation, car le secteur forestier québécois constitue un secteur dynamique en matière de gestion durable des forêts et dans la lutte contre les changements climatiques; la foresterie québécoise a besoin de main-d’œuvre et c’est une porte d’entrée rêvée pour se dessiner un avenir prometteur au Québec.
FP : pour le succès d’une reconversion professionnelle
Ce militaire de carrière gagne actuellement sa vie comme capitaine de bateau; un emploi saisonnier qu’il souhaite combiner avec une future carrière de pompier forestier à laquelle sa formation actuelle le qualifiera. Ce qui l’a mené au Canada? Le rêve des grands espaces. Mais aussi…le climat ! « J’ai toujours eu les yeux sur l’Amérique, et même si cela peut paraître étonnant, je rêvais du froid et de l’hiver, moi qui passe la moitié de l’année sur un voilier par grandes chaleurs. Le Québec m’offrait une opportunité de reconversion professionnelle, la chance de découvrir la forêt que je ne connaissais pas du tout et de belles possibilités de me trouver un travail passionnant. Déjà, je ne suis qu’à mi-parcours de ma formation, et plusieurs entreprises souhaitent m’engager. »
Des emplois motivants à la clé
Les perspectives d’emploi en Aménagement de la forêt et en Protection et exploitation de territoires fauniques sont excellentes; la pénurie de main-d’œuvre ne fait pas exception dans ces deux domaines d’activités. Les diplômés peuvent envisager des carrières variées et stimulantes à l’emploi des parcs nationaux, des pourvoiries et dans les réserves fauniques, pour des entreprises dans l’industrie forestière, mais aussi pour toute PME qui soutiennent le développement durable dans l’industrie de la pêche et de la chasse. « Garde-chasse, garde-pêche, agent de conservation, guide de chasse ou de pêche, mesureur, contremaître, marteleur, ouvrier en sylviculture, technicien en foresterie…et j’en oublie assurément, » détaille monsieur Xiberras.
Une formation pratique et dynamique
La formation en Aménagement de la forêt et Protection et exploitation de territoires fauniques, d’une durée de 2195 heures s’étend sur une période d’environ 18 mois. Au centre de formation que fréquente monsieur Xiberras, elle s’accompagne de trois stages, ce qui assure aux futurs techniciennes et techniciens forestiers et de la faune un contact privilégié avec les réalités du marché du travail et facilite leur intégration en emploi.
Déplacement en forêt, pêche de poissons sauvages en rivière, survie, camping, randonnée, prévention, sensibilisation : le bagage de vie du Réunionnais s’enrichit de nouvelles expériences et de nouvelles connaissances. « La foresterie, c’était un monde inconnu pour moi avant de mettre le pied au Québec. J’ai besoin d’un métier qui m’apporte une dose d’adrénaline et ça me convient parfaitement. La formation est remplie de défis, d’apprentissages. C’est passionnant! »
S’installer en région
Les diplômés en Aménagement de la forêt et en Protection et exploitation de territoires fauniques sont recherchés par les employeurs. La majorité de ces emplois sont offerts dans les régions, mais cela n’effraie pas l’élève international : « je suis allergique aux villes, et j’adore mon coin de pays d’adoption, aux portes de la Gaspésie, c’est un vrai sanctuaire. » Depuis qu’il est installé à Causapscal, Alain Xiberras occupe un emploi à temps partiel à la Maison des jeunes, à quelques pas de son centre de formation: « Cela m’a permis de connaître énormément de gens et de m’intégrer plus rapidement, » se réjouit-il.
Planifier sa venue au Québec
Afin de faciliter son installation au Québec, Alain Xiberras s’est adjoint l’aide de Québec métiers d’avenir : « Ils sont en relation avec tous les partenaires dans le domaine de la formation professionnelle au Québec et ils offrent du soutien à toutes les étapes du projet, notamment pour les documents qu’il faut produire avant de venir au Québec, de l’aide pour le logement, à l’accueil et pour l’intégration. Ils ont grandement facilité les démarches administratives, notamment en ce qui concerne l’obtention de mon visa, explique-t-il. J’ai obtenu des réponses rapides à toutes mes questions. Je me suis senti appuyé dans tout le processus. »
Secteur de la forêt : au contact de la nature
Omniprésentes, les forêts québécoises couvrent de très vastes superficies ponctuées de rivières et plans d’eau. Elles constituent un pilier de l’économie et de la société québécoise. Très dynamique, le secteur forestier génère des retombées économiques dans plus de 900 municipalités du Québec, soit 83 % des municipalités québécoises, et constitue une force économique importante avec plus de 10 % des emplois totaux dans quelque 150 municipalités qui en sont tributaires1.
La FP québécoise : une filière gagnante
La formation professionnelle au Québec jouit d’une très bonne réputation au Canada et à l’international. La qualité de ses programmes et de ses installations fait consensus. En formation professionnelle, les immigrants acquièrent le savoir-faire, le savoir-être et les compétences nécessaires pour exercer un métier spécialisé. S’ils le désirent, ils peuvent ensuite poursuivre leurs études ou intégrer rapidement le marché du travail.
« Les enseignants sont spécialisés dans leurs domaines et la qualité des cours en témoigne, corrobore Alain Xiberras. Ils sont passionnés, bien au fait des possibilités d’emploi dans les régions, mais aussi à l’écoute de nos besoins et prêts à nous donner temps et soutien à la moindre difficulté. Même un élève en situation d’échec se voit offrir du rattrapage pour réussir. »
Québec métiers d’avenir est un service d’Éducation internationale, coopérative de services de développement et de mobilité en éducation.
La coopérative est mandatée par le ministère de l’Éducation du Québec afin d’internationaliser le réseau des centres de services scolaires du Québec et coordonner la promotion des études au Québec en formation professionnelle.
1Source : ministère Agriculture, environnement et ressources naturelles, Québec, 2024